Rite funéraire des tribus aborigènes d’Australie
Les Aborigènes d’Australie perpétuent, encore aujourd’hui, de nombreux rites et cérémonies transmis de génération en génération par leurs ancêtres. Vivant majoritairement dans des régions isolées du nord du pays, loin des centres urbains, leurs pratiques demeurent en partie cachées du grand public, ce qui préserve le mystère autour de leurs traditions.
L’importance de la communauté
La communauté joue un rôle central dans la vie des Aborigènes. Qu’ils soient liés par le sang ou non, chaque membre de la tribu partage non seulement les aspects du quotidien, mais également la douleur de la perte. Lorsqu’un décès survient, c’est toute la communauté qui est affectée, et chacun participe aux rituels qui suivent.
Les Aborigènes portent souvent les marques de leur histoire personnelle et collective sur leur corps. Lors des cérémonies importantes, y compris les funérailles, ils s’infligent parfois des blessures ou appliquent des peintures rituelles à base d’argile blanche. Ces signes visibles racontent l’histoire de leur vie et leur évolution au sein de la communauté.
Retour aux sources avant la mort
Un des souhaits les plus courants chez les mourants est de retourner sur le lieu de leur naissance. Cette volonté de revenir à leurs racines montre l’attachement profond des Aborigènes à leur terre ancestrale, qui joue un rôle spirituel central dans leurs croyances.
Le « Sorry Business » : le deuil en communauté
Après un décès, la vie de la communauté s’arrête temporairement par respect pour le défunt et sa famille. La période de deuil, appelée « Sorry Business », dure jusqu’à ce que la famille décide de la date des obsèques, parfois après des semaines, voire des années. La cérémonie funéraire est alors marquée par des chants, des danses et l’application de peintures blanches sur le corps des proches, symbole du deuil. Les membres de la tribu peuvent également se couper les cheveux ou se blesser pour honorer la mémoire du disparu.
Les rites funéraires : inhumation, incinération et exposition
Le corps du défunt peut être inhumé ou incinéré, selon l’âge et les traditions de la tribu. Lorsque quelqu’un décède, son corps est peint avec des motifs, tandis que des chants accompagnent le début du deuil.Parfois, les défunts sont placés en hauteur dans les arbres, permettant une décomposition naturelle. Les restes sont ensuite recueillis, les os sont peints avec de l’ocre rouge et, lors de danses cérémonielles, ils sont placés à l’intérieur d’une bûche creuse.Ce cercueil est alors transporté au sein du camp, placé debout, et les derniers chants et danses sont exécutés. Ces bûches sont ensuite déposées dans des grottes ou des sites sacrés. Cette pratique, bien que de moins en moins courante, reste encore présente dans certaines tribus isolées. Le but de ce rite funéraire est d’assurer l’arrivée en toute sécurité de l’esprit du défunt dans l’au-delà.
Pour fabriquer ces réceptacles funéraires, ils récupèrent l’écorce d’arbres, soigneusement taillée et ornée de peintures, créant ainsi de véritables œuvres d’art. Traditionnellement destinés à accueillir les restes des défunts, certains de ces réceptacles sont encore utilisés pour cet usage aujourd’hui. Cependant, les Aborigènes réalisent également des versions de ces réceptacles pour les musées, qui ne contiennent pas de dépouilles, mais mettent en valeur leur savoir-faire artistique et leur patrimoine culturel.
Entre tradition et influence religieuse
Bien que les Aborigènes soient attachés à leurs croyances traditionnelles, certaines pratiques funéraires ont évolué avec la conversion de certains Aborigènes au christianisme. Des cérémonies catholiques ou protestantes se déroulent parfois en parallèle des rites traditionnels, notamment concernant le lieu de repos final des défunts. Selon les croyances chrétiennes, l’inhumation dans un cimetière est privilégiée, mais de nombreux Aborigènes continuent de suivre leurs propres rituels de sépulture.
Préservation de la mémoire du défunt
Les effets personnels du défunt sont souvent brûlés ou enterrés avec lui, et la maison est laissée intacte pendant un certain temps. Les photos sont dissimulées et le nom du défunt n’est pas prononcé durant plusieurs années, afin de respecter sa tranquillité dans l’au-delà. Cette tradition reste fortement ancrée, surtout dans le Territoire du Nord, et est respectée par la plupart des tribus aborigènes.
Toutefois, ces traditions tendent à évoluer avec le temps, et certaines communautés adoptent désormais des pratiques plus souples dans les contextes modernes, notamment lorsque ces objets ont une valeur culturelle ou artistique importante.
Bien que des rituels tels que le cannibalisme et les croyances en la sorcellerie aient existé chez les Aborigènes d’Australie, ces pratiques ne sont plus courantes et totalement abandonnées dans les communautés contemporaines.
Pratiques de cannibalisme rituel
Dans certains cas, selon les conditions du décès, il arrive que la communauté consomme le défunt par respect, pour intégrer symboliquement la personne disparue au sein de la tribu. Ce cannibalisme rituel est vu comme un acte de regret et d’hommage.
Vengeance et croyances en la sorcellerie
La mort est parfois perçue comme le résultat d’un sortilège. Si le mourant désigne un responsable avant sa mort, la famille peut engager un processus de vengeance. Si l’identité du lanceur de sort n’est pas connue, des signes sont recherchés dans les restes du corps ou l’environnement pour identifier la tribu responsable. Un membre de cette tribu sera alors exécuté en représailles, mettant fin à la période de deuil.
Aujourd’hui, les Aborigènes privilégient des formes de deuil respectueuses qui honorent le défunt sans recourir à la violence ou à des rituels anciens.
Cet article offre un aperçu des rites funéraires contemporains et plus anciens des Aborigènes d’Australie et de leur approche unique face à la mort. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter les liens en sources.
Les informations concernant les rites funéraires des Aborigènes d’Australie, bien qu’ayant évolué avec le temps, montrent qu’un grand nombre de traditions sont toujours respectées dans certaines communautés, tandis que d’autres ont cessé d’être pratiquées ou ont été adaptées.
Les sources disponibles montrent que la grande diversité des pratiques funéraires aborigènes reflète leur adaptation aux contextes modernes tout en préservant des traditions ancestrales essentielles pour le passage des esprits vers l’au-delàLes aborigènes d’Australie et la Mort Rites funéraires :
Les aborigènes d’Australie et la Mort Rites funéraires :
- https://www.youtube.com/watch?v=tFL8t-beL84
https://www.odella.fr/actualites/obseques-rites/les-rites-funeraires-aborigenes/
https://nga.gov.au/first-nations/the-aboriginal-memorial/burial-ceremonies/
https://www.health.qld.gov.au/__data/assets/pdf_file/0023/151736/sorry_business.pdf
https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=OdEDAAAAMAAJ&oi=fnd&pg=PA1&dq=australian+tribes+funeral&ots=ZDDkcoNPtF&sig=ONUg3SBQapteGQBat95lXvbQuxU&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false
https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=cV5BDgAAQBAJ&oi=fnd&pg=PA1992&dq=australian+tribes+funeral&ots=7BTyvGeFLZ&sig=9Hw9os-AGbrOnyBIJXgFcR_i6vM&redir_esc=y#v=onepage&q=australian%20tribes%20funeral&f=false
https://www.australia-aboriginal-art.com/hollow-log-coffin-art
https://www.creativespirits.info/aboriginalculture/people/mourning-an-aboriginal-death
https://dictionaryofsydney.org/entry/death_and_dying_in_nineteenth_century_sydney
https://www.aboriginal-art-australia.com/aboriginal-art-library/aboriginal-ceremonial-dancing/
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https://bowraodea.com.au/aboriginal-funeral-ceremony/
https://www.funeralguide.co.uk/blog/death-around-the-world-australia
https://www.willed.com.au/guides/aboriginal-funeral-traditions/
https://www.evolves.com.au/aboriginal-beliefs-about-death-and-afterlife/
https://nativetribe.info/exploring-the-sacred-traditions-of-death-and-dying-in-australian-aboriginal-culture-a-deep-dive-into-the-rich-heritage-and-beliefs-of-the-indigenous-people/
https://nga.gov.au/first-nations/the-aboriginal-memorial/burial-ceremonies/